lundi 10 mai 2010

Valérie Damidot ? C'est moi !

Il y a parfois des moments dans la vie où l'on s'épate. Je n'ai jamais douté de mes dons/capacités de décorations mais que l'on me donne carte blanche et jugez du résultat.

C'est ma petite sœur de 14 ans qui n'aimait plus sa chambre rose de petite fille. À cet âge quoi de plus normal que de vouloir s'affirmer et se réaffirmer devant ses parents avec une nouvelle décoration, un nouvel espace à soi ?

Hélas je n'ai pas les photos antécédentes pour faire un avant/après sympa. Il vous faudra vous contenter de l'après... Il y avait dans cette pièce sous la soupente un lit sur un podium et un immense placard qui coupait la pièce en deux.

La première chose que nous avons fait avec mon père, mon frère et ma sœur a été de tout démonter afin d'y voir plus clair. Puis nous nous sommes installés là et avons observé... que voulait-elle ?

Du moderne, du contemporain, comme Valérie Damidot dans l'émission sur M6, mais si tu sais D&CO. Ok, d'accord. Après avoir visionné deux ou trois émissions je comprends le concept et ce qu'elle veut. Idéalement elle voudrait une ambiance américaine/New-York mais il va aussi nous falloir composer avec un budget serré.

On part sur l'idée de l'industriel. Basique, simple. Pas de couleur. La ville. Blanc/noir/gris. Le blanc permet à la pièce de sembler plus lumineuse. Elle me laisse carte blanche pour tout décider. On part sur l'idée de transformer par la peinture cet espace. Nous sommes dans l'industriel, l'urbain, le géométrique.

Pas de courbes. Des lignes droites, pures. Je commence à entrevoir également le mobilier que je veux, enfin qu'elle veut...

Sous le rampant nous peignons le mur en noir afin de mettre en valeur tout la partie supérieure blanche. Sur les murs verticaux, nous peignons une bande noire de la même hauteur que celle-ci mais nous ne la plaçons dans la continuité mais en haut. Comme un élément qui soutiendrait le plafond.

Pour le plafond nous gardons l'original, un lambris lazuré bleur, avec trois spots lumineux. On se contente de le repeindre en blanc, pour un soucis de cohérence avec la pièce. Ces bandes noires basses et hautes sont cependant coupées par une autre bande, grise celle-ci, qui fait le tour de la pièce et qui sépare l'espace en deux.

Détente, repos d'un côté avec le lit et la coiffeuse. Travail de l'autre avec le bureau. Cette bande grise démarre sous le rampant au niveau du radiateur, ce qui met ce dernier en valeur et le fait partie prenante de l'esthétisme de la pièce, elle remonte le long du rampant, passe sur le plafond et vient redescendre tout au long du mur en face jusqu'au sol.



Pour le mur sur lequel viendra s'appuyer le bureau nous avons également peintes les poutres en grises ce qui cadre l'espace et le mur. De plus la bande noire supérieure n'en ressort que plus visuellement.



Il nous a fallu ensuite réfléchir au sol... Ma sœur souhaitait des dalles en fer comme on en trouve dans certains magasins branchés. Ma mère bossant là-dedans, pas de problème... jusqu'au prix. Ok, next, passons à autre chose. Puisque le sol est dénudé et qu'elle veut du basic, de l'industriel pourquoi ne pas garder le béton ?

Réflexion s'ensuit. Le béton brut ? Peint ? Ciré ? On découvre l'existence d'un vernis que l'on peut déposer sur le ciment et qui permet un véritable aspect work in progress non fini au matériel. Mais je ne suis pas encore complètement convaincu... il faut habiller ce sol. Oui, mais comment ?

Et si ? ... Et si pour continuer la séparation de la pièce en deux et pour accentuer l'idée d'un espace urbain - je repense à New-York - nous tracions sur le sol un passage piéton ? Dans l'exact continuité de la bande grise. Comme si arrivée au sol - ciment gris - celle-ci se faisait passage pour les piétions.

Avant vernis :


Après vernis :


Le sol est un peu plus sombre mais il est plus beau. Il brille, est lisse, on peut marcher dessus, c'est très agréable comparé à du ciment brut. Et en même temps il conserve un rapport industriel avec les marques de la truelle qui sont d'ailleurs accentuées par le vernis.

Il reste enfin à habiller la pièce. Les meubles viennent de Ikéa et d'Alinéa. Mais mon père fabrique le lit de ma sœur. Plus tard le cadre sera moins épais et laissera voir 4 grosses roulettes industrielles afin de déplacer le lit partout dans la pièce et pouvoir aussi s'approcher de la grande porte-fenêtre qui donne sur le mini balcon. Pour le moment le lit restera comme ça - restriction/coupe budgétaire - ça coûte hyper cher des roulettes de grandes tailles !


Il faut mettre un peu de couleur. J'opte pour le rouge. Un meuble de télé en fer rouge se transforme en rangement divers.


Une étagère sans fixation apparente devient une coiffeuse, elle se place dans l'alignement de la bande grise et vient la traverser perpendiculairement. Au dessus un miroir carré qui ne dépasse pas de la bande, le tout créant pratiquement un tableau. Quelque chose de très esthétique, d'assez moderne mais pas complètement froid. Merci le rouge !


Pas de poster mais un très belle photo de Mylène Farmer dans un cadre. On reste dans l'esthétisme, le graphique. La beauté.

La dernière partie : avec un bureau tout en transparence et en verre. Le penderie joue aussi la carte de la transparence. Pour l'instant c'est un simple portique mais quand le budget nous le permettra nous en achèterons un bien plus grand, plus haut, plus beau mais les vêtements resteront visibles. Concept urbain du loft... cela fait croire à un espace plus grand qu'il ne l'est vraiment...


Admirez le soucis du détail : même le sac à dos Eastpack est rouge... tout comme la chaise et la poubelle. Il reste encore des détails à terminer, des améliorations à apporter. À suivre...

2 commentaires:

  1. au fait, je fais un test pour voir si je peux enfin mettre des commentaires car samedi ça ne marchait pas ...

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